Pourtant, quand on est impliqué dans des efforts d’évangélisation ou de sensibilisation au numérique, on réalise que, trop souvent, on peine à convaincre : les sites web, les vidéos sur les réseaux sociaux, et même les conférences, ne touchent pas toujours le public auquel elles se destinent, les citoyens et entreprises qui ont encore besoin d’être convaincus des bienfaits du numérique. Paradoxalement, pour avoir un espoir d’interpeller ces groupes, il faut quasiment revenir vers du plus concret : rendre le numérique tangible, permettre d’en faire une expérience, et plus uniquement quelque chose de l’ordre du discours qui ne s’adresse qu’aux oreilles et aux yeux.
On voit apparaître ici et là, des initiatives qui ont à cœur de permettre une appropriation quasiment “tactile” du numérique. Les enfants tout d’abord, vont être plus facilement sensibilisés aux Stem/Steam (Sciences, Technologies, Ingénierie, Art, Mathématiques) si on leur propose de coder pour faire bouger sur une feuille un petit robot doté d’un marqueur, plutôt que son équivalent abstrait sur un écran. Mais l’adulte aussi, est sensible à ce côté “physique” et expérientiel : permettre de chausser un casque de réalité virtuelle ou augmentée, comprendre les bénéfices d’une application déclinée dans le cloud et mobile, sont des modalités qui rendent possibles une appropriation plus réelle des nouvelles technologies.
Nous n’en sommes donc sans doute qu’au début d’une transformation du territoire, où permettre à des lieux “totems” (déjà emblématiques du numérique, comme La Grand Poste à Liège, E6K à Charleroi, BeCentral à Bruxelles, etc.) de devenir également des “vitrines” du numérique, où le citoyen et le manager peuvent se retrouver, pour faire l’expérience de certains pans des technologies digitales et en acquérir une compréhension plus intuitive et profonde.
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