Xherdan Shaqiri fait son grand retour au FCB contre Yverdon

2024-08-25 22:16:36

Lors de la victoire 2-0 contre Yverdon-Sport, Bâle se célèbre lui-même et Xherdan Shaqiri – devant un décor jamais vu depuis longtemps.

Xherdan Shaqiri après son premier match pour le FC Bâle en douze ans.

Georgios Kefalas / Keystone

Un nouveau mot est entré dans la langue bâloise, et cela n’a pris qu’une semaine. Il a vite trouvé sa place. Finalement, dimanche soir, ce mot entre même dans la bouche de celui pour qui il a été inventé.

C’est juste « l’effet Shaq », dit cet homme, il s’appelle Xherdan Shaqiri, et il le fait avec une nuance ironique et un sourire en coin. Shaqiri se tient dans le ventre du parc Saint-Jacques, il vient de réaliser le retour que toute la ville attendait avec impatience. Il s’agit désormais de la place qu’a occupée le FC Bâle au classement après la victoire 2-0 contre Yverdon-Sport. C’est la troisième fois, pour la première fois depuis très, très longtemps.

Exactement : l’effet Shaq. Ces derniers jours, de nombreux débats ont eu lieu dans la ville sur les conséquences de l’engagement du fils prodigue. Sur les coéquipiers. Sur le public. À toute la ville. On avait parlé du crétin qui allait désormais traverser l’équipe. À propos des billets supplémentaires que le club vendra et des très nombreux maillots portant le numéro 10, son numéro – celui de Shaqiri.

Bâle, réveillée par le prince Shaqiri.

Cela faisait longtemps que tant de spectateurs n’étaient pas venus

Environ 30 013 personnes sont assises au parc Saint-Jacques contre Yverdon Sport, le petit joueur de la province du football qui, autrement, n’a pas la réputation d’attirer les masses.

Depuis longtemps, il n’y avait pas eu un tel décor à Bâle. La dernière fois qu’il y a eu plus de spectateurs, c’était en mai 2023, contre l’AC Fiorentina, en demi-finale de Conference League. Par ailleurs, ils ont rarement dépassé la barre des 30 000 à Bâle ces dernières années. Si YB venait peut-être ou le FC Zurich. Ou : Quand Shaqiri revient.

Les spectateurs se lèvent tôt, quelques minutes seulement se sont écoulées. « Lève-toi si tu es de Bâle », chantent-ils, et, disent les locaux, cela fait longtemps que cela n’est pas arrivé aussi tôt.

Shaqiri est toujours assis sur le banc et y sera pendant un moment. Devant lui, les joueurs du FC Bâle courent sur le terrain comme si quelque chose les avait frappés. Ils créent chance après chance, mènent bientôt 1-0 et doivent ajouter un deuxième but.

L’effet Shaq ? Ou simplement une équipe qui déborde tout simplement de confiance en elle car elle a gagné trois fois récemment, comme par exemple : 6-0 au Servette, 3-0 au GC ? Bradley Fink, le jeune attaquant qui a porté le score à 2-0, racontera après le match tout ce qu’il a pu apprendre du vétéran au cours de la première semaine.

Avant de se lancer dans le grand monde du football, à Munich et Liverpool, à Milan et Lyon, Xherdan Shaqiri a fait ses adieux au parc Saint-Jacques un jour de mai 2012. Il l’a fait lors d’un match contre les Young Boys avec un tir à longue distance qui a touché le coin droit du but.

Lorsque Shaqiri revient enfin, après 66 minutes et accompagné de vives acclamations, il lui faut à peine une minute avant que le ballon revienne devant son pied gauche. Coup franc, à 20 mètres peut-être, ce sera son deuxième contact avec le ballon.

Il a failli toucher la cible dès son premier tir

Shaqiri a écrit des histoires particulières au cours de sa carrière, il choisissait généralement des jeux extraordinaires et son pied gauche était souvent impliqué. Il ne le fera pas ? Non, il ne le fera pas, car Paul Bernardoni, le gardien d’Yverdon, s’étire. Et dirige le ballon autour du poteau d’une seule main.

Suit Shaqiri dans cet ordre : un trébuchement, minute 68. Un tir au but manqué, minute 70. Une passe dans le vide, minute 72. Plusieurs tentatives de passe en profondeur, qui échouent toutes, parfois extrêmement serrées. Un tir bloqué. Un truc de hack. Dans les situations standards, le joueur de 32 ans saisit le ballon comme s’il n’était jamais parti. A un moment cela devient dangereux devant le gardien Bernardoni, mais encore une fois le Français gâche la partie.

Au final, c’est 2-0, et c’était comme ça quand Shaqiri est entré en jeu. Il fait un retour dont on ne se souviendra pas beaucoup – sauf que c’est arrivé. Et c’est l’essentiel. Shaqiri n’a pas grand-chose à faire à part être là ce jour-là.

Il ne peut cacher le fait qu’il n’a pas joué depuis un moment. Mais personne ne s’y attendait non plus. Shaqiri, a déclaré l’entraîneur de Bâle Fabio Celestini après le match, a encore besoin d’un peu de temps.

Quand tout est fini, plusieurs speedsters font irruption sur la place ; Shaqiri se sent un peu comme Cristiano Ronaldo aux Championnats d’Europe. Shaqiri, Ronaldo de Bâle. Après, en zone mixte, le joueur de 32 ans a déclaré qu’on savait qu’il n’était pas vraiment nerveux. Mais aujourd’hui, c’était spécial, un moment de chair de poule. Et m’a laissé en vouloir plus.



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