Y a-t-il condamnation pour erreur médicale, même si elle ne cause pas de dommage ?

Y a-t-il condamnation pour erreur médicale, même si elle ne cause pas de dommage ?

2023-07-04 09:18:19

Un chirurgien a dû réopérer un patient car une compresse de gaze est restée à l’intérieur lors de la première intervention. Malgré le fait qu’il n’a causé aucun préjudice apparent au patient, nous avons jugé approprié de le retirer.

En général, la jurisprudence de la Cour suprême a déclaré la responsabilité du personnel de santé dans les cas mentionnés.

Par exemple, dans l’arrêt du 18 juin 2013, la Cour suprême a insisté sur sa doctrine selon laquelle « dans le domaine de la responsabilité du professionnel de la santé, la responsabilité objective doit être exclue -puisque l’exigence est de moyens- et une application systématique de la technique du renversement de la charge de la preuve » et ajoute que le « critère d’imputation de l’article 1902 du Code civil est fondé sur la culpabilité et impose au patient de démontrer le lien de causalité et celui de culpabilité, dans le en ce sens qu’il doit être pleinement prouvé dans le procès que l’acte médical ou chirurgical mis en cause a été réalisé en violation ou non soumis aux techniques médicales ou scientifiques requises (arrêt de la Cour de cassation du 24 novembre 2005 ou celui de juin 10 novembre 2008 ou celle du 20 novembre 2009) ».

Dès lors, et en cas de doute sur le fait qu’une compresse de gaze a été oubliée lors de la première intervention, le préjudice occasionné pourra bel et bien être réclamé (frais, jours d’accident corporel, le cas échéant).

Une telle réclamation serait fondée sur une action ou une omission négligente ou coupable qui, dans le cas de la responsabilité du médecin, comme nous le savons déjà, est fondée sur le fait qu’il n’a pas fourni au patient la diligence requise dans tout acte ou traitement médical. , dans la mesure où elle implique non seulement le respect formel des techniques prévues conformément à la science médicale, propres aux bons usages, mais également l’application de ces techniques avec le soin et la précision requis selon les circonstances et les risques inhérents à chaque intervention selon son nature et circonstances (STS 495/2006, du 23 mai 2006 ; 2761/99 et 1342/2006, du 18 décembre 2006, entre autres résolutions du tribunal de grande instance).

Ceci sans préjudice du fait que cette responsabilité pourrait être répétée ou partagée à l’encontre d’autres personnels de santé présents au bloc opératoire, s’il pouvait être prouvé que la responsabilité du non-respect des protocoles relatifs à la sécurité chirurgicale incombe à d’autres personnels de santé, autres que le médecin qui a pratiqué l’intervention. Mais ceci est une autre affaire.



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