Y a-t-il de longues files d’attente dans les aéroports ?

2024-09-14 06:00:00

En raison de l’augmentation du nombre de passagers et des nouvelles règles d’entrée, les aéroports ont besoin de plus de personnel : y a-t-il de longues files d’attente ?

En tant que membre de Schengen, la Suisse doit introduire un nouveau système d’entrée. C’est pourquoi il faut davantage de personnel pour le contrôle des passeports. La situation va devenir encore plus difficile pour Bâle et Genève : elles devront bientôt supporter des coûts supplémentaires se chiffrant en millions.

Quiconque ne vient pas de l’espace Schengen devra à l’avenir faire preuve de plus de patience : entrer à l’aéroport de Zurich.

Photo: Gaetan Bally / KEYSTONE

L’entrée dans l’espace Schengen, dont la Suisse est membre, devient de plus en plus compliquée. Le nouveau système d’entrée/sortie entre en vigueur le 10 novembre. Des dossiers numériques seront désormais créés dans les aéroports pour les personnes arrivant de pays tiers. Les données des documents d’identification ainsi que les informations biométriques telles qu’une image du visage et des scans de quatre doigts d’une main y sont stockées. L’objectif est de rendre l’espace Schengen plus sûr. L’identité et la durée du séjour des proches originaires de pays tiers doivent être connues à tout moment des autorités.

La sécurité a un prix : les coûts augmentent dans les aéroports. Par exemple, l’aéroport de Zurich calcule actuellement qu’il faut 24 secondes pour contrôler les voyageurs en provenance de pays tiers sans obligation de visa. C’est le cas par exemple des Américains. À l’avenir, ce sera 93 secondes pour une première entrée et 67 secondes pour une nouvelle entrée.

La police cantonale zurichoise, responsable de la sécurité à l’aéroport de Zurich, crée donc 41 postes d’assistants de sécurité. Parce que dans le même temps le nombre de passagers dans le trafic aérien continue d’augmenter, trente nouveaux postes sont créés pour ce que l’on appelle les agents de sécurité. Ceux-ci sont utilisés aux points de contrôle de sécurité, où les bagages à main et les voyageurs sont contrôlés pour détecter les objets dangereux.

L’Euroairport planifie sa croissance

La plus grande force de police suisse sera ainsi renforcée de 70 postes supplémentaires. Les recruter en même temps semble difficile en période de pénurie de travailleurs qualifiés. Y a-t-il un risque de sous-stockage – et donc d’allongement des temps d’attente à l’aéroport ? Mario Fehr donne le feu vert à CH Media. Le directeur de la sécurité de Zurich estime que sa police cantonale est un employeur attractif qui peut trouver suffisamment de personnel. Les files d’attente ne s’allongeront plus, promet-il.

Les nouveaux postes doivent être financés non pas par les contribuables du canton, mais par l’aéroport, dans lequel le canton possède à son tour une participation. Sur la base de ses prévisions, l’aéroport commande du personnel à la police cantonale. Pour l’année prochaine, il s’attend à 16 millions de contrôles de sécurité, ce qui correspondrait à environ 32 millions de voyageurs – et donc plus que les 31,5 millions de passagers de l’année record précédente de 2019. Cette année, l’aéroport attend près de 31 millions de voyageurs. Comme le montre le plan de développement et financier du canton de Zurich, environ 17 millions de contrôles devraient être enregistrés en 2027, ce qui correspondrait à environ 34 millions de passagers.

Les aéroports de Genève et de Bâle sont également concernés par les évolutions – le nouveau système d’entrée et l’augmentation du nombre de passagers. Ils doivent également étendre les contrôles de sécurité. L’Euroairport de Bâle prévoit un budget de 9,15 millions de passagers pour l’année prochaine, soit plus qu’avant la pandémie de corona. 8,4 millions de voyageurs étaient prévus pour cette année. Le nombre d’embauches nécessaires pour la saison estivale 2025 est en cours de détermination, indique une porte-parole. Il y en aura probablement davantage que cet été, où 96 pour cent des niveaux d’avant Corona en termes de voyageurs ont été atteints.

Le gouvernement fédéral se retire-t-il ?

Les choses sont différentes à Genève et à Bâle qu’à Zurich. Dans ces aéroports, l’Office fédéral des douanes et de la sécurité des frontières (BAZG) prend en charge les contrôles aux frontières et des passeports et les finance également. Les aéroports ne supporteront donc aucun coût pour le nouveau système d’entrée. L’Aéroport de Genève souhaite simplement mettre à disposition des assistants supplémentaires pour informer les passagers et les aider avec le nouveau système.

Le BAZG indique qu’aucune ressource supplémentaire ni aucun coût supplémentaire associé n’est prévu. L’introduction du système d’entrée/sortie sera mise en œuvre avec le personnel existant. Pour la phase d’introduction, les aéroports seraient « modérément soutenus par des ressources internes ». Une équipe d’astreinte est également disponible pour répondre aux cas particuliers. Il y a moins d’entrées et de sorties dans l’espace Schengen aux aéroports de Bâle et de Genève qu’à Zurich. Néanmoins, les voyageurs doivent espérer que le nouveau système fonctionnera bien et qu’il n’y aura pas davantage d’embouteillages ni de délais d’attente plus longs au contrôle des passeports.

Le fait que l’aéroport de Zurich doive payer lui-même les contrôles aux frontières et des passeports, alors que les aéroports de Genève et de Bâle les reçoivent financés par la Confédération, est une épine dans le pied de l’Autorité fédérale de contrôle des finances. Dès 2021, elle avait demandé au Département fédéral des finances (DEF) de changer cette situation.

Le DFF a accepté la recommandation. Des discussions sont actuellement en cours avec les autorités de Genève et de Bâle concernant la mise en œuvre, selon le DFF. Le groupe d’experts, qui a étudié les possibilités d’économies pour le compte du Conseil fédéral, estime son impact à 22 millions de francs par an. Il est probable que ce montant restera à l’avenir acquis aux cantons.



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