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Yaël Braun-Pivet : la candidate de Macron reconduira la présidence de l’Assemblée nationale en France | International

by Nouvelles

2024-07-18 22:14:53

Le Nouveau Front populaire (NFP), l’alliance de gauche arrivée en tête à l’issue des élections législatives en France, a subi un premier revers ce jeudi. Lors d’un vote qui a marqué le début de la 12ème législature, la coalition qui a obtenu le plus grand nombre de sièges après les élections anticipées n’a pas réussi à obtenir la présidence de l’Assemblée nationale. Le poste sera occupé par la députée macroniste Yaël Braun-Pivet, réélue au poste avec le soutien de 220 députés sur les 577 que compte le Parlement, grâce au transfert des voix des Républicains lors du troisième vote. Le scrutin, dont le résultat a été incertain et très serré jusqu’au bout – le candidat du NFP a obtenu 207 voix – s’est déroulé dans un contexte politique inédit et avec un gouvernement en place. Six candidats étaient en lice pour diriger la chambre basse du Parlement, le quatrième poste le plus important de l’État français.

Sa réélection signifie une certitude statu quo à la chambre, divisée en trois blocs après les élections du 7 juillet : la gauche, le centre-droit et l’extrême droite. Sa candidature n’avait pas été soutenue par tous les membres de la coalition présidentielle. Le parti Horizons – formation de l’ancien Premier ministre de Macron Édouard Philippe – avait présenté une autre candidate, la députée Naïma Moutchou, qui a quitté la course après le premier vote.

Pour autant, la victoire de Yaël Braun-Pivet est sans doute une bonne nouvelle pour le macronisme et un premier revers pour la gauche. Bien qu’elle soit celle qui détient le plus de sièges, la coalition de gauche, née des élections législatives pour freiner la montée de l’extrême droite, n’a pas réussi à bénéficier du transfert de voix du groupe indépendant hétéroclite LIOT.

La formation d’Emmanuel Macron a été fortement fragilisée après la décision du président de dissoudre l’Assemblée nationale et les élections législatives au cours desquelles il a perdu 80 députés. Ces dernières semaines, de nombreux analystes ont prédit la fin imminente du macronisme après la victoire inattendue de la gauche, regroupée au sein du NFP. Mais le résultat obtenu ce jeudi laisse présager un rééquilibrage momentané des forces en faveur du camp présidentiel et complique encore davantage l’hypothèse d’un gouvernement de gauche, comme le réclame le NFP depuis des semaines.

Alors que la gauche revendique sa légitimité pour gouverner, en s’appuyant notamment sur une tradition politique qui, bien que non inscrite dans la Constitution, a presque toujours été respectée par le président et qui l’amènerait à nommer un premier ministre issu de la formation politique ayant remporté les législatives Lors des élections présidentielles, Macron a déclaré à plusieurs reprises qu’il attendrait de voir la structure de l’Assemblée nationale avant de nommer un Premier ministre. Le nouveau scénario défavorise clairement la gauche, même si elle continuera à maintenir son pouls sur le macronisme pour obtenir Matignon.

Bien qu’ils soient devenus le bloc central, grâce au transfert de voix des Républicains de Laurent Wauquiez – qui a assuré à plusieurs reprises que son parti n’entrerait pas dans une coalition avec les macronistes et que celle-ci se limiterait à un “pacte législatif” qui s’appliquerait à chaque texte―, le bloc présidentiel est hypothéqué par une éventuelle motion de censure sans majorité absolue.

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La décision de la première femme présidente de l’Assemblée nationale en 2022 de briguer un nouveau mandat a suscité un sérieux débat au sein de la mouvance macroniste. Si certains étaient convaincus que sa candidature laisserait entendre que le président n’avait pas pris acte de la volonté de changement exprimée par les Français lors des urnes, d’autres, au contraire, défendaient que sa continuité dans son mandat assurerait la stabilité du Parlement à l’heure où homme politique sans précédent et turbulent.

Ambiance tendue

Quelques minutes avant le vote, l’ambiance était tendue malgré les sourires des députés, bien conscients de l’enjeu, qui traversaient la salle à quatre colonnes, remplie de caméras de télévision, de journalistes et d’analystes politiques, pour accéder à la chambre. Les groupes n’étant pas encore constitués au moment du vote, les députés n’ont pas pu siéger avec leurs collègues habituels et ont été contraints de le faire selon l’ordre alphabétique, ce qui a donné lieu à des coexistences inhabituelles comme celle du leader du du Regroupement National (RN), Marine Le Pen, aux côtés du député LFI Antoine Léaument ―qui avait tweeté le matin : “Si vous passez une mauvaise journée, n’oubliez pas que je la passerai assis à côté de Le Pen” – et autres images de voir le député et candidat à la présidence du Parlement, Sébastien Chenu, et le député et partenaire LFI assis ensemble par Jean-Luc Mélenchon, Sophia Chikirou. Était également curieuse l’image d’un ancien président et aujourd’hui député, François Hollande, aux côtés du dissident macroniste, Sacha Houilé, qui ont tenté, sans succès, de créer un groupe avec l’aile gauche du macronisme.

La tension a été notable dans le discours d’ouverture de la séance qui a été symboliquement présidée par le député RN José Gonzalez en tant que doyen d’âge de l’Assemblée. L’homme politique d’extrême droite a profité de l’occasion pour s’en prendre à LFI, sans toutefois nommer le parti, critiquant « l’agitation » imposée lors de la précédente législature et exhortant les députés à « exprimer leurs convictions avec tempérance » afin de ne pas « contribuer à la division ». du peuple français. Sous les huées des députés, Gonzalez a même évoqué les « alliances baroques » apparues lors des élections législatives. “L’Assemblée nationale sera au centre du jeu politique pendant au moins un an”, a conclu le député dont le discours n’a été applaudi que par la moitié de l’hémicycle.

L’animosité entre LFI et le RN était aussi palpable au moment du vote du premier tour. Les députés LFI ont refusé de serrer la main du secrétaire RN du Bureau du Parlement après avoir voté dans l’urne verte. Un geste qui n’a été soutenu que par la macroniste et ministre déléguée de la ministre de l’Agriculture par intérim, Agnès Pannier-Runacher, qui n’a pas non plus serré la main par cohérence avec le front républicain.

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