La coalition d’opposition Yewwi Askan Wi vient d’annoncer une nouvelle série de mobilisations. Cette décision intervient alors que le mouvement de contestation du régime en place en Algérie ne faiblit pas. Depuis plusieurs mois, de nombreuses manifestations ont été organisées dans tout le pays pour exiger un changement de gouvernement et la mise en place d’un réel processus de transition démocratique. Cette nouvelle initiative de Yewwi Askan Wi est donc l’occasion pour les Algériens de faire entendre une fois de plus leur voix et leur détermination à aller jusqu’au bout de leur lutte pour la liberté et la justice.
Une marche a été organisée à Dakar le mercredi 29 mars, juste avant le procès pour diffamation du Ministre du Tourisme d’Ousmane Sonko. Le jeudi 30 mars, des manifestations ont également eu lieu dans les 46 départements du pays, accompagnées de mobilisations le 3 avril, avant la fête nationale.
Toutefois, face à l’absence d’Ousmane Sonko, les responsables de Yewwi Askan Wi ont annoncé leur plan d’action le vendredi 24 mars. Selon Déthié Fall, l’un des leaders de la coalition, l'”objectif ultime” est le départ du président Macky Sall le 25 février 2024 et la participation de tous les candidats à l’élection présidentielle.
Par ailleurs, Yewwi Askan Wi a dénoncé les arrestations “arbitraires” qui ont eu lieu la semaine dernière en relation avec le procès d’Ousmane Sonko. El Malick Ndiaye, responsable de la communication du parti Pastef, a été arrêté pour “diffusion de fausses nouvelles” selon son avocat. De même, le docteur Babacar Niang, patron de la clinique où Ousmane Sonko a été hospitalisé durant cinq jours, a également été arrêté.
Dans cette confrontation, le pouvoir se montre résolu. Lors du conseil des ministres de la semaine, le président Macky Sall a appelé à des mesures pour assurer la sécurité des personnes et des biens, en évoquant “l’impératif de préserver les acquis démocratiques et l’ordre public”.
En parallèle, une soixantaine d’organisations politiques de l’opposition et de la société civile ont annoncé la création d’une plateforme “pour la défense des acquis démocratiques” et contre une éventuelle candidature du chef de l’Etat à un troisième mandat.
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