Zelensky et Macron veulent signer des accords de sécurité

Zelensky et Macron veulent signer des accords de sécurité

2024-02-15 20:38:59

Le président français Emmanuel Macron a promis à l’Ukraine « des garanties de sécurité fortes, concrètes et tangibles » en juin dernier. Ce vendredi, l’accord bilatéral sur les garanties de sécurité doit être signé à Paris, à l’Élysée, en présence du président ukrainien Volodymyr Zelenskyj. Comme l’accord de sécurité anglo-ukrainien signé début janvier, il est destiné à durer dix ans. Un point important est le soutien de la France, membre fondateur de l’OTAN, à l’adhésion de l’Ukraine à l’alliance.

Premièrement, Macron voulait signer l’accord bilatéral à Kiev. Mais « pour des raisons de sécurité », le voyage du président dans ce pays déchiré par la guerre a été reporté. Avant que Zelenskyj ne vienne à Paris, il devrait signer à Berlin un accord bilatéral de sécurité avec l’Allemagne. Il est attendu samedi à la Conférence de Munich sur la sécurité.

La France souhaite être l’un des premiers pays de l’Union européenne à signer les garanties de sécurité promises dans un accord des pays du G7 en juillet. Macron est sous pression sur la question de l’aide militaire alors que les critiques se multiplient selon lesquelles la deuxième économie de l’UE ne contribue pas suffisamment à la solidarité avec l’Ukraine. Le chancelier Olaf Scholz (SPD) s’est récemment plaint du fait que les contributions prévues jusqu’ici par les États européens pour 2024 n’étaient pas encore suffisamment importantes. La France a réagi avec dépit.

Le ministre de la Défense Sébastien Lecornu a qualifié les promesses d’aide documentées par l’Institut de Kiel pour l’économie mondiale (IfW) de dénuées de sens et a déclaré qu’elles comparaient « des pommes avec des oranges ». Dans son « Ukraine Support Tracker », le centre de recherche a enregistré le soutien de tous les pays donateurs à l’Ukraine depuis le début de la guerre. Pour la France, l’aide militaire s’élèvera à 540 millions d’ici fin octobre 2023. Un état des lieux fiable de l’aide militaire française est en cours d’élaboration et la Cour des comptes aurait été mandatée à cet effet, dit-on à Paris.

En attendant les avions de chasse

On ne savait toujours pas si Macron avait réussi sa proposition de fournir à l’Ukraine des avions de combat Mirage 2000. Il aime s’attribuer le mérite d’avoir persuadé d’autres partenaires de fournir à l’Ukraine des chars occidentaux modernes en fournissant les chars AMX. Kiev demande depuis longtemps à Paris des avions de combat. Macron en a discuté pour la dernière fois lors des visites de Zelensky en février et mai de l’année dernière.

Depuis mars 2023, des pilotes ukrainiens s’entraînent sur des avions de combat produits par Dassault sur les bases aériennes de Mont-de-Marsan et de Nancy, selon les informations du journal « Le Figaro ». Le ministère de la Défense n’a pas démenti cette information. Les forces armées françaises sont en train de démanteler 55 avions Mirage 2000, selon des experts de la défense. Ils permettraient à l’Ukraine de déployer des missiles air-air MICA-IR à courte et moyenne portée. Macron a annoncé en janvier qu’il livrerait 40 missiles de croisière Scalp supplémentaires et des centaines de bombes guidées à l’Ukraine.

La tentative de parvenir à un accord sur une approche commune au sein du Triangle de Weimar, composé de l’Allemagne, de la France et de la Pologne, a échoué l’été dernier. La chancelière a été reçue par Macron à l’Élysée le 12 juin pour un dîner avec le président polonais Andrzej Duda. Macron et Duda avaient déjà consulté et surpris Scholz en exigeant qu’il plaide en faveur d’un calendrier concret pour l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN. « Nous avons raté de nombreuses occasions d’écouter l’Europe de l’Est », a reconnu Macron dans son discours à Bratislava fin mai. Au cours de la conversation à trois, il a informé Scholz qu’un revirement stratégique avait été décidé ce matin-là lors d’une réunion du Conseil de défense à l’Élysée. La France, qui était déjà l’une des préoccupations avant le sommet de l’OTAN à Bucarest en 2008, travaillera à l’avenir à une feuille de route concrète pour l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN.

Le Conseil de défense est convoqué par le Président pour discuter confidentiellement des questions de sécurité importantes en petit groupe. Outre le chef du gouvernement, participent également les ministres de la Défense et de l’Intérieur, ainsi que le chef d’état-major et les chefs des services secrets. Selon des diplomates, Scholz aurait été indigné par la façon dont Macron l’a présenté comme un sceptique incorrigible en présence de Duda. Dans son discours au Bundestag en l’honneur de feu Wolfgang Schäuble, Macron a abordé sa réflexion après l’attaque russe et a déclaré qu’il aurait soutenu l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN. Cela faisait référence aux déclarations de Schäuble selon lesquelles il avait tort sur cette question : « J’avais tort, nous avions tous tort. »



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