ZF Friedrichshafen procède à encore plus de réductions, quotidien Junge Welt, 27 juillet 2024

L’équipementier automobile ZF Friedrichshafen a une nouvelle fois revu à la hausse son programme de suppressions d’emplois. Le groupe souhaite supprimer jusqu’à 14.000 emplois en Allemagne d’ici fin 2028. Au début de l’année, le conseil d’administration avait accusé le comité d’entreprise d’alarmisme lorsqu’il avait fait part du projet de ZF de supprimer 12 000 emplois d’ici 2030. Depuis vendredi, il est clair qu’il y en a 2 000 de plus, et cela deux ans plus tôt.

Selon les informations, ZF souhaite s’appuyer sur des offres de retraite partielle et ne pas pourvoir de nouveaux postes si possible pendant le démantèlement. « Des programmes d’indemnités de départ sont également envisageables », explique l’entreprise. Davantage de processus devraient être automatisés et numérisés. La fermeture de certains sites ne peut être exclue. Le patron de ZF, Holger Klein, a expliqué qu’il souhaitait rendre l’entreprise « durablement compétitive ». Actuellement, la pression sur les coûts dans le domaine des déplacements automobiles est très forte à l’échelle mondiale, la demande de « véhicules purement électriques » est faible et le secteur des voitures électriques présente encore de « faibles marges ».

Les plans reposent uniquement sur la réduction des coûts salariaux, a expliqué le président du comité général d’entreprise de ZF Friedrichshafen, Achim Dietrich. Cela ne permettrait pas de combattre les causes de la crise, mais ne ferait que détourner l’attention de l’échec des dirigeants. “Le conseil d’administration de ZF s’est prononcé contre l’avenir des sites et des milliers d’employés en Allemagne et se heurtera à une vive résistance”, a déclaré Dietrich. La première représentante d’IG Metall sur le lac de Constance et représentante du groupe IG Metall, Hélène Sommer, a appelé l’entreprise à investir dans les nouvelles technologies afin de devenir plus compétitive.

ZF Friedrichshafen s’est notamment retrouvée en difficulté en raison de l’acquisition de l’équipementier automobile TRW et du spécialiste des freins Wabco. En février, il a été annoncé que les coûts devraient être réduits d’environ six milliards d’euros à l’échelle mondiale. Le groupe souhaite se créer une meilleure position pour faire face à la poursuite du changement vers la mobilité électrique à partir de 2026, a-t-il déclaré. Au printemps, ZF a lancé un programme de réduction.