ZX-4RR : La boule de nerfs ultime pour les pilotes sportifs

ZX-4RR : La boule de nerfs ultime pour les pilotes sportifs

Sportif

Il y a le sport, et il y a le pilotage. La différence tient dans l’art de la trajectoire, la recherche d’une ligne de courbe tendue et aiguisée, le plaisir d’exploiter chaque watt et de toujours rester dans une nervure de vitesse.

Cette recherche à la limite du bushido est la raison même de la ZX-4RR. Une pistarde comme on n’osé plus en espérer. Petite en cylindrée mais pourtant attrayante par les promesses qu’elle dégage. N’allez surtout pas croire que c’est une Ninja 400 un peu plus assaisonnée. En vérité, il s’agit d’une boule de nerfs qui n’attend que l’hystérie.

La demoiselle fait honneur à la lignée Ninja. Silhouette très proche des ZX-6R 636, Ninja 650 et Ninja 400, instinct racé et carénage torturé – La dimension Kawa s’exprime totalement, sous l’ombre de la ZX-10R. D’ailleurs, elle en reprend le feu arrière, le coloris KRT replica, et la même architecture moteur. Et c’est là que la sublimation commence.

Avec la ZX-4R, Kawasaki propose le retour de la motorisation 4 cylindres dans un format de poche. Oui, 4 petits espaces de 100 cm3, où les régimes vont s’affoler plus que de raison. Inutile d’imaginer des balades en chantonnant ou se promener sur le couple. Son maxi est si haut perché qu’on ne songera même pas à l’enrouler…. mais à l’écorcher ! Le petit bloc de 399 cm3, double ACT, 16 soupapes développe une puissance incroyable dans cette tranche de cylindrée : 77 chevaux !!! Une patate qui atteint même 80 chevaux avec le système d’admission d’air forcé. C’est quasiment 80% de watts en plus que la cousine 400 Ninja et les concurrentes du même secteur.

Le souci mais également la jouissance de ce type de bouilleur, c’est que la puissance est loin dans les tours. Sur la ZX-4RR, il faudra aller la chercher à 14 500 tr/mn. D’où le frisson d’aller capter cette puissance, la conserver en laissant le compte-tours dans une zone de 5 chiffres, tutoyer cette zone rouge au-delà des 15 000 trs. Et veiller à prendre le virage avec le couteau entre les dents. C’est pour ça que l’on choisira une RR plutôt qu’une R : afin de peaufiner sa partie-cycle et être plus efficace.

La ZX-4RR n’a pas que son coloris vert pour se distinguer de la R. Elle embarque aussi un shifter Up&Down ; indispensable pour une sportivité digne de ce nom. La science du pilotage se conduit ensuite avec les réglages de suspension, dont ne peut se targuer la R. La fourche inversée Showa SFF-BP à gros piston reçoit ici le réglage de la précharge. L’amortisseur arrière BFRC Lite (Showa également) offre bien plus de possibilités, avec l’ajustement de la compression, de la détente, et de la précharge.

Le cadre treillis en acier n’est pas aussi noble qu’un bon vieux périmétrique en aluminium mais il devrait faire le job. Ceux qui ont connu les VFR 400 R et ZXR 400 R trouveront la pilule un peu dure à avaler.
Les plus jeunes seront ravis de profiter d’un écran TFT couleur de 4,3 pouces, avec un bel affichage racing en plus du mode standard, une liaison Bluetooth pour connecter le smartphone, et un contrôle sur l’électronique de bord. La ZX-4R est doté du contrôle de traction KTRC à 3 niveaux + off et de 2 modes de puissance. Les assistances sont pilotées par 4 Modes de conduite : Sport, Road, Rain et Rider. Ce dernier permet de paramétrer les aides à sa guise.

Kawasaki Ninja ZX-4RR 400 Où la ZX-4RR pêche, c’est du côté de son poids. Avec 189 kilos, cette 400 n’est pas spécialement légère. Une KTM RC 390 pèse 25 kilos de moins. On pourrait même pousser le vice à la comparer à sa grand-mère des années 90, laquelle descendait sous les 160 kilos…… Mais ne crachait “que” 65 chevaux. Cet écart temporel nous permet de constater l’évolution de performance des moteurs. Mais aussi des normes qui n’ont fait qu’ajouter du poids au fur et à mesure des années.
Tout en réduisant fortement les émissions polluantes. La Kawa passe Euro5, apparemment sans avoir perdu de chevaux dans l’opération.

Avec ce chien dans un jeu de quilles, Kawasaki survolte la catégorie des 400. Les ZX-4R / RR peuvent chatouiller en puissance une Yamaha 700 R7 et bien des machines de la même cylindrée. Mais n’allez surtout pas croire qu’elles jouent dans la même cour. Pas assez de régime moteur avec la Kawa et les autres vous laisseront sur place, avec leur cylindrée et leur couple plus important autant que dispo bien plus tôt. Mais la kawasaki ZX-4RR ne conçoit pas les choses ainsi. Elle ne voit que la traj’, et c’est en la maintenant dedans avec son 4-cylindres qui hurle que sera libéré le plaisir ; pour le pilote comme pour elle.

M.B – Photos constructeur

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