En août 2024, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a déclaré que la mpox constituait une urgence de santé publique de portée internationale (USPPI) suite à une forte augmentation des cas en afrique centrale. La République Démocratique du Congo (RDC) a été le pays le plus touché, avec près de 18 000 cas confirmés en 2024 et 2025.Les pays voisins, dont le Cameroun, la République du Congo et la République Centrafricaine, ont également connu d’importantes épidémies, soulignant l’urgence de la situation.
Mobilisation rapide pour évaluer comment les mécanismes de financement pourraient aider à contenir l’épidémie. Reconnaissant la nécessité d’une approche rapide et efficace, il a été déterminé qu’un mécanisme de subvention directe serait l’utilisation la plus efficace des ressources.
Un vaste réseau aux niveaux mondial, régional et national a été contacté pour identifier les principaux besoins en matière de recherche et d’innovation.Alors que la recherche biomédicale recevait une attention particulière, un manque notable a été identifié dans le domaine des sciences sociales et comportementales (SSC) pour cette réponse à l’épidémie. Dans ce contexte, les SSC désignent la recherche visant à mieux comprendre comment les individus, les communautés et les sociétés perçoivent les épidémies de maladies infectieuses, y répondent et en sont affectés (dans ce cas, la mpox).
« Il n’était pas possible de dissocier l’épidémie des crises humanitaires préexistantes dans la région, en particulier dans l’est de la RDC, et c’est là que les efforts devaient se concentrer. Cette décision est devenue d’autant plus pertinente compte tenu de l’insécurité récente. »
En collaboration avec la Protection Communautaire de l’OMS dans les situations d’urgence sanitaire, le Center Africain de Contrôle et de Prévention des Maladies, et Global Health EDCTP3, un événement crucial s’est tenu à Kinshasa, en RDC, en novembre 2024. Ce rassemblement a réuni des chercheurs biomédicaux et en SSC, des responsables de la réponse aux épidémies et la société civile pour redéfinir le rôle des SSC dans la réponse aux épidémies. L’objectif était d’établir les SSC comme un pilier fondamental, travaillant aux côtés des approches épidémiologiques et biomédicales, pour lutter non seulement contre l’agent pathogène de la mpox, mais aussi contre les facteurs sociétaux et comportementaux qui façonnent la trajectoire de l’épidémie.
Trois nouveaux projets de recherche ont été sélectionnés pour renforcer la réponse à la mpox :
- Initiative d’engagement communautaire et de recherche menée par l’OMS
Création d’une communauté de pratique : Soutien à l’OMS dans la mise en place d’une communauté de pratique continue pour maintenir le dialog avec les participants à la réunion (et au-delà), afin de garantir le suivi et la mise en œuvre des recommandations issues de cette réunion.
Recherche opérationnelle en SSC : En partenariat avec le Ministère de la Santé de la RDC et trois institutions universitaires basées à Goma, l’OMS mènera une recherche opérationnelle rapide en sciences sociales et comportementales (SSC) sur les questions clés de protection communautaire découlant directement des lacunes en matière de données probantes sur la réponse à la mpox. En utilisant une conception flexible à plusieurs vagues, la recherche se concentrera sur la collecte et l’analyze rapides de données contextuelles, en donnant la priorité à l’équité, à l’inclusion et aux besoins des communautés vulnérables, tout en intégrant les efforts dans la structure existante de réponse de santé publique.
Élaboration d’un protocole SSC généralisable : Le projet s’efforcera également d’élaborer un protocole SSC généralisable pour les futures épidémies de maladies infectieuses, afin de soutenir la production rapide de résultats de recherche axés sur l’action et centrés sur la communauté pour la réponse. Il s’agira d’un bien mondial, assorti d’un cadre de mise en œuvre, afin que les organisations du monde entier puissent s’assurer que les besoins et les priorités des communautés touchées par les épidémies sont au centre de l’action de réponse.
- Étude sur l’acceptation des vaccins et la sensibilisation communautaire
Une subvention à un consortium composé de l’Université du Manitoba, de l’Université de Californie à Los angeles et de l’Institut National de Recherche Biomédicale en RDC examinera l’acceptation du vaccin contre la mpox, les connaissances et la perception des risques parmi les groupes à risque et les communautés touchées dans l’est de la RDC.
L’étude comprendra des évaluations avant et après la vaccination, suivies d’une campagne de sensibilisation communautaire ciblée pour sensibiliser et répondre aux préoccupations.
Les résultats seront partagés avec les acteurs de la santé humanitaire afin de renforcer les stratégies de déploiement des vaccins et d’orienter les futurs messages de santé publique. Étant donné le nombre de vaccins déployés en RDC, il est essentiel de comprendre les perceptions du public pour garantir l’efficacité des efforts de vaccination.
- Utilisation de la recherche pour une participation communautaire éthique
* Cette initiative recentrera les enseignements tirés d’une précédente subvention (sur la participation communautaire éthique aux essais sur Ebola lors de l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest) sur le contexte de la mpox en RDC.L’objectif est d’adapter et d’appliquer ces enseignements au contexte de la mpox en RDC, en garantissant un engagement éthique et une participation communautaire significative aux efforts de réponse à l’épidémie.
Ces projets sont conçus pour combler les lacunes critiques en matière de données probantes identifiées par ceux qui luttent contre la mpox en première ligne. Il est reconnu qu’il est difficile de travailler avec des partenaires dans des zones où les conditions de sécurité et de fonctionnement sont très instables. L’objectif est d’être aussi flexible que possible pour s’adapter aux changements dans les réalités locales.
En comblant ces lacunes et en favorisant la collaboration entre les partenaires locaux, régionaux et mondiaux, la réponse à la mpox est non seulement fondée sur des données probantes, mais aussi axée sur la communauté, éthique et inclusive. Un engagement profond à soutenir la recherche qui place les communautés touchées au centre de la prise de décision et de la réponse.
Dans les mois à venir, les informations et les résultats transformateurs de ces efforts seront partagés. Ensemble, il est possible d’inverser la tendance de cette épidémie.
Mpox en Afrique Centrale : La Réponse Mondiale et les Défis en RDC
Table of Contents
Introduction
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a déclaré l’épidémie de mpox comme une urgence de santé publique de portée internationale (USPPI) en août 2024 [[1]].Cette décision a été prise suite à une augmentation significative des cas en Afrique Centrale.La République Démocratique du Congo (RDC) a été le pays le plus touché.
La Situation en RDC et les Pays Voisins
La RDC a enregistré près de 18 000 cas confirmés de mpox en 2024 et 2025. Les pays voisins, notamment le Cameroun, le Congo et la République Centrafricaine, ont également été touchés par d’importantes épidémies. Cette situation souligne l’urgence d’une réponse coordonnée à l’échelle régionale.
mobilisation et Financement
Une mobilisation rapide a été lancée pour évaluer les mécanismes de financement permettant de contenir l’épidémie. Il a été déterminé qu’un mécanisme de subvention directe serait l’approche la plus efficace.
Recherche et Innovation
Un vaste réseau aux niveaux mondial, régional et national a été contacté pour identifier les besoins en matière de recherche et d’innovation.L’accent a été mis sur l’importance des sciences sociales et comportementales (SSC) dans la réponse à l’épidémie. Les SSC visent à comprendre comment les individus, les communautés et les sociétés perçoivent les épidémies et y réagissent.
Les Défis et l’Approche Multidisciplinaire
L’épidémie de mpox est étroitement liée aux crises humanitaires préexistantes, en particulier dans l’est de la RDC. Une approche multidisciplinaire est donc essentielle.Un événement clé s’est tenu à Kinshasa, en RDC, en novembre 2024, réunissant des chercheurs, des responsables de la réponse aux épidémies et des représentants de la société civile.L’objectif était de renforcer le rôle des SSC en complément des approches épidémiologiques et biomédicales.
Projets de recherche Clés
Trois nouveaux projets de recherche ont été sélectionnés pour renforcer la réponse à la mpox:
- Initiative d’engagement communautaire et de recherche menée par l’OMS
Création d’une communauté de pratique pour assurer le suivi des recommandations.
Recherche opérationnelle en SSC sur les questions de protection communautaire.
Élaboration d’un protocole SSC généralisable pour les futures épidémies.
- Étude sur l’acceptation des vaccins et la sensibilisation communautaire
Évaluation de l’acceptation des vaccins,des connaissances et de la perception des risques.
Campagne de sensibilisation communautaire ciblée.
- Utilisation de la recherche pour une participation communautaire éthique
Adaptation des enseignements tirés d’une précédente subvention sur Ebola.
* Engagement éthique et participation communautaire dans la réponse à l’épidémie.
Ces projets visent à combler les lacunes en matière de données probantes tout en privilégiant une approche communautaire et éthique.
Tableau Récapitulatif des Projets de Recherche
| Projet | Objectif | Méthodologie |
| :——————————————————————– | :——————————————————————————————————————————————————————- | :————————————————————————————————————————————————————– |
| Initiative d’engagement communautaire et de recherche menée par l’OMS | Améliorer la réponse à l’épidémie grâce à l’engagement communautaire et à la recherche en SSC.| Création d’une communauté de pratique, recherche opérationnelle, élaboration d’un protocole généralisable.|
| Étude sur l’acceptation des vaccins et la sensibilisation communautaire | Comprendre et améliorer l’acceptation des vaccins, les connaissances et la perception des risques. | Évaluations pré et post-vaccination, campagne de sensibilisation. |
| Utilisation de la recherche pour une participation communautaire éthique | Appliquer les leçons tirées des recherches sur Ebola à la réponse à la mpox, en garantissant un engagement éthique et une participation communautaire significative. | Adaptation et submission des enseignements précédents pour assurer une participation communautaire éthique dans la réponse à la mpox en RDC. |
FAQ
Q: Quelle est l’importance de l’OMS dans la lutte contre la mpox ?
A: L’OMS a déclaré l’épidémie de mpox urgence de santé publique de portée internationale, soulignant la nécessité d’une action mondiale coordonnée.
Q: Quels sont les pays les plus touchés par la mpox en Afrique Centrale ?
A: La RDC est le pays le plus touché, ainsi que le Cameroun, le Congo et la République centrafricaine.
Q: Pourquoi la recherche en sciences sociales et comportementales est-elle importante ?
A: Elle aide à comprendre comment les individus, les communautés et les sociétés perçoivent et réagissent aux épidémies, ce qui est essentiel pour une réponse efficace.
Q: Quels sont les principaux axes de recherche mis en œuvre ?
A: L’engagement communautaire, l’acceptation des vaccins et les stratégies d’engagement éthique en sont les principaux axes.
Q: Quel est l’objectif final de ces initiatives ?
A: Combler les lacunes en matière de données probantes, renforcer la collaboration et placer les communautés au cœur de la réponse à la mpox.